Verrues plantaires by SwissPodology

07/02/2020

Qu'est-ce qu'une verrue plantaire ?

Verrue plantaire : le mot dégoûte ou fait peur. Pourtant, les verrues n'ont rien de sale. Ce sont des excroissances sans gravité de l'épiderme, liées à une infection cutanée provoquée par le papillomavirus humain ou HPV.

En France, environ une personne sur quatre a ou aura des verrues au cours de sa vie. Les enfants de 5 à 15 ans sont les plus touchés (20 à 30 % d'entre eux auront des verrues plantaires).

Les verrues plantaires sont elles cancérigènes ?

À la différence des papillomavirus humains muqueux, responsables du cancer du col de l'utérus, les HPV cutanés ne sont pas directement cancérigènes chez les personnes en bonne santé. Il est recommandé de consulter un dermatologue pour éliminer le risque de cancer cutané uniquement quand votre verrue est ulcérée de façon chronique.

Suivant sa localisation, la verrue a de multiples aspects. La verrue plantaire, elle, se forme sur la plante des pieds. Il en existe deux sortes :

  • La verrue plantaire unique : elle est profonde et bien délimitée par un anneau de corne (épaississement de la peau). Son centre est tacheté de petits points noirs (il s'agit de petits vaisseaux sanguins, ce qui explique que cette verrue puisse parfois saigner). Elle est aussi douloureuse pendant la marche, à cause de la pression exercée par le poids du corps ;
  • Les verrues plantaires multiples : elles sont superficielles et regroupées sous la forme de plaques de peau épaissie, ressemblant à des mosaïques. Elles sont beaucoup moins douloureuses qu'une verrue unique.

Comment apparaissent les verrues plantaires ?

Les verrues plantaires surviennent souvent après une contamination virale dans une salle de sport, une douche collective ou une piscine.

En effet, l'eau chauffée ramollit la peau des pieds et favorise ainsi l'apparition des verrues plantaires. Aussi, les surfaces rugueuses autour des bassins favorisent les lésions de la peau et l'infection par le virus.

Les verrues plantaires sont-elles contagieuses ?

Même si les verrues cutanées sont contagieuses, il faut des contacts prolongés et répétés pour que le virus se propage. C'est surtout si les verrues ont été grattées qu'elles peuvent se transmettre.

"La contagiosité est mal connue mais on sait que les copeaux de verrues qui tombent lorsqu'on les lime contiennent des particules de virus. La contamination peut alors se faire à travers des microtraumatismes. Les limes peuvent aussi être contaminées par le virus, ainsi que les pierre ponces", explique le Dr Dominique Penso-Assathiany dermatologue, membre de la Société Française de Dermatologie.

Le papillomavirus, responsable des lésions, est un virus encore mal compris. Il est présent à la surface de la peau de plus de la moitié des individus... qui ne développent pas tous des verrues. Une susceptibilité ou un terrain génétique et/ou immunitaire est (sont) évoqué(es).

Verrues plantaires : comment éviter de contaminer les autres ?

Si vous avez des verrues plantaires, des gestes simples permettent d'éviter la transmission ou l'auto-contamination :

  • Évitez de manipuler vos verrues, de les gratter, etc ;
  • Ne tentez pas de couper, d'arracher ou de brûler vos verrues ;
  • N'appliquez pas de pansement adhésif sur vos verrues ;
  • Lavez-vous bien les mains après avoir touché vos verrues ou après application d'un produit pour les traiter.

En cas de verrues plantaires, vous pouvez tout de même aller à la piscine et pratiquer des sports pieds nus. Cependant, il vous est conseillé de :

  • Couvrir vos verrues avec des pansements étanches ou un vernis incolore avant de vous baigner ;
  • Ne pas partager vos serviettes, chaussettes ou chaussures ;
  • Bien vous sécher les pieds après la séance de sport ;
  • Porter des sandales, tongs ou claquettes dans les douches et autour des bassins.

Quels traitements contre les verrues plantaires ?

La nature est bien faite : grâce à votre système immunitaire, la verrue plantaire peut guérir parfois sans aucun traitement dans les 2 ans.

Si votre verrue est douloureuse ou disgracieuse, vous pouvez choisir de la faire retirer mais sachez qu'aucun traitement ne permet aujourd'hui l'éradication du virus. La verrue peut donc revenir. De même, aucune méthode n'est scientifiquement supérieure aux autres pour traiter les lésions.

Le traitement chez le dermatologue (méthode douloureuse)

Vous pouvez aller chez votre dermatologue et notamment opter pour :

  • La cryothérapie, qui consiste à brûler la lésion par l'application locale d'azote ;
  • Le laser à gaz carbonique (CO2), il permet la destruction des verrues grâce à un rayon laser.

Le traitement chez le podologue (méthode quasi indolore)

Chez SwissPodology , nous utilisons un produit appelé " pommade du Dr Jouille". Ce produit est très efficace mais doit être utilisé par un professionnel de santé. Le podologue protégera dans un premier temps les pourtours de la verrue afin que les tissus sains ne soient pas brulés. Ensuite il appliquera la pommade pour bruler en douceur la verrue. Un suivi régulier tous les 3 jours est nécessaire jusqu a la disparition totale de celle ci . Comptez 2 à 4 séances .

Les médecines douces sont-elles efficaces ?

De nombreuses personnes essaient les médecines douces pour se débarrasser des verrues. Les magnétiseurs, homéopathes et phytothérapeutes (le soin par les plantes) ont montré une certaine efficacité dans l'éradication des lésions, sans pour autant apporter de preuves scientifiques.

Ce qui est certain, c'est que les verrues plantaires sont des lésions bénignes, qui peuvent finir par disparaître spontanément... Alors à vous de choisir entre patience, cryothérapie, traitements chimiques ou remèdes alternatifs.

Où en est la recherche contre les verrues ?

Dire adieu aux verrues pour toujours... Ce sera peut-être bientôt possible grâce aux recherches en cours. Actuellement deux pistes sont explorées :

  • Les traitements immunomodulateurs, dont le principe serait d'essayer de déclencher une réaction immunitaire susceptible d'éliminer les virus HPV ;
  • La vaccination préventive contre les virus HPV de façon similaire à celle qui est proposée aux jeunes filles à la puberté contre les HPV muqueux (voir notre dossier sur les vaccins contre le cancer du col de l'utérus).